Méfions-nous de l'eau qui dort...

Publié par Noémie, Quentin et Eloïse sur 30 Janvier 2014, 16:15pm

La Loire n’a pas tout au long de l'année la même quantité d’eau qui s’écoule. C'est un fleuve irrégulier au débit très variable allant de très peu d'eau en été à beaucoup trop en hiver.

En juillet ou en août, son niveau est souvent très bas et on voit des bancs de sable partout dans son lit. De nombreuses îles se froment permettant à beaucoup d’oiseaux de se reposer ou de faire leur nid. La navigation est impossible et réservée seulement à de petites barques et des canoës. A cette saison, on la surnomme « le fleuve de sable ».

La Loire en été

En hiver et au printemps, quand il pleut beaucoup, le niveau de l’eau est plus haut. Parfois, quand les précipitations sont trop importantes, elle déborde dans les champs. A cette saison là, on l’appelle « le fleuve sauvage ».

La Loire en hiver

C’est pourquoi on a construit une digue sur la rive droite appelée "levée". Elle apparaît dans le val d'Anjou au XIIe siècle. Formée de bois et de terre, elle servait essentiellement à contenir les flots pour éviter les inondations. Hélas, quand les crues étaient trop fortes, la Loire pouvait passer par dessus la digue et envahir la vallée.

Colbert et bien d'autres ingénieurs ont poursuivi les travaux de renforcement mais quelques crues exceptionnelles ont toujours fini par montrer que la Loire resterait indomptable.

Sur la première photo de cet article, vous avez pu voir la main d'Adèle, une élève de notre classe qui présentait une plaque attestant du niveau atteint par les eaux lors de l'inondation de juin 1856. Cette plaque est scellée dans le mur de l'église de La Bohalle.

Cette crue de 1856 demeure aujourd'hui encore la plus importante. Elle a recouvert près de 100 000 hectares, détruit près de 23 km de digues en provoquant la mort d'une trentaine de personnes uniquement dans le département de Maine-et-Loire.

Maintenant, pour concrétiser la hauteur réelle de l'eau lors de cette inondation dans ce qui maintenant la cour de la cantine, nous avons fait un deuxième cliché où vous pouvez comprendre qu'Adèle est perchée sur une échelle et que cette plaque est située à 2,50 m au dessus du sol.

Alors espérons qu'une telle inondation ne se reproduise jamais !!!